S'appuyer sur ses forces : la métaphore du décathlonien
J'utilise le MBTI depuis 20 ans et je forme des praticiens au MBTI niveau 1 depuis 10 ans. Et je suis passionnée par la Dynamique du Type, que j'utilise quasi systématiquement lorsque je me sers du MBTI avec mes clients. Quand j'ai commencé à m'intéresser à la Démarche Appréciative, j'ai trouvé que j'avais pris au fil des années une approche "dépréciative" avec le MBTI, ou plus précisément "pas suffisamment appréciative". Ceci se traduisant par le fait de ne pas consacrer suffisamment de temps à la Dominante et l'Auxiliaire. "Ce sont nos fonctions préférées, donc on les maîtrise naturellement, pas la peine creuser, il vaut mieux s'intéresser à la Tertiaire et l'Inférieure, comme source de développement".
J'ai réalisé que cette tendance s'appuie inconsciemment sur le présupposé que ce sont nos points faibles qui constituent notre principale source de développement. J'ai décidé consciemment de renverser cette tendance après avoir entendu un participant, ancien décathlonien parler de son sport favori : "en décathlon, il y a 10 sports. En général on est très bon naturellement dans 2 ou 3 sports, pas bon dans 2 ou 3 autres, et moyen dans ce qui reste. Les personnes qui gagnent des médailles sont celles qui mettent la majorité de leurs efforts pour exceller dans les sports dans lesquels ils sont très bons, et font ce qui faut pour maintenir le reste. Non seulement ils progressent dans leurs sports favoris, leur permettant de faire des points qui font la différence, mais ils y gagnent aussi un surcroît de plaisir et d'énergie qu'ils peuvent ensuite utiliser pour "tirer vers le haut" le reste.
J'ai décidé d'appliquer cela au MBTI et au lieu de considérer la Dominante et l'Auxiliaire comme "allant de soi", de les voir comme des "malles au trésor", des sources de plaisir, de ressources, d'alignement, d'efficacité ... inépuisables pour nous alimenter. Ayant découvert à travers la Démarche Appréciative la puissance du questionnement sur les "moments forts" de notre vie, je vais systématiquement dans tout coaching passer du temps sur la Dominante (environ 30 minutes d'exploration d'un moment fort), si ce n'est sur l'Auxiliaire également ainsi que l'équilibre entre les deux. Ce sont nos fonctions préférées qui sont notre source première de plaisir, ressources, alignement et efficacité !
Et vous, dans votre utilisation du MBTI, vous arrêtez vous au Type en 4 lettres, utilisez vous la Dynamique et combien de temps passez vous sur la Dominante ?
Et d'une façon plus générale, avez vous tendance comme beaucoup d'entre nous à penser que ce n'est pas la peine de consacrer du temps à ce qui marche ... parce que cela marche ! Et qu'il vaut mieux passer du temps sur ce qui ne marche pas ou moins bien.
Et bien non c'est l'inverse !!! Quel temps consacrez vous à nourrir vos forces, à développer vos talents, ?